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fictbuig an ilruaulb. — 51

intrinseque, mais qu’elle n’est pas necessaire independemment des décrets libres de Dieu, parceque les décrets libres de Dieu, pris comme possibles, entrent dans la notion de l’Adam possible, ces mêmes décrets devenus actuels estant cause d’Adam actuel. Je demeure d’accord avec vous contre les Cartesiens, que les possibles sont possibles avant tous les décrets de Dieu actuels, mais non sans supposer quelquesfois les mêmes décrets pris comme possibles. Car les possibilités des individuels ou des vérités contingentes enferment dans leur notion la possibilité de leur causes, sçavoir des décrets libres de Dieu ; en quoy elles sont différentes des possibilités des espèces ou vérités eternelles, qui dependent du seul entendement de Dieu, sans en supposer la volonté, comme je Pay déjà expliqué cy dessus *). Cela pourroit suffire, mais à fin de me faire mieux entendre, j’adjouteraÿ, que je conçois qu’il y avoit une infinité de manières possibles de créer le Monde selon les differens desseins que Dieu pouvoit former, et que chaque monde possible depend de quelques desseins principaux ou fins de Dieu, qui luy sont propres, c’es’t à dire de quelques décrets libres primitils (conçus sub ratione possibilitatis) ou Loix de l’ordre general de cet Univers possible, auquel elles conviennent, et dont elles déterminent la notion, aussi bien que les notions de toutes les substances individuelles qui doivent entrer dans ce même univers. Tout estant dans l’ordre jusqu’aux miracles, quoyque ceuxcy soyent contraires à quelques maximes subalternes ou loix de la nature. Ainsi tous les evenemens humains ne pouvoient manquer d’arriver comme ils sont arrivés elïectivement, supposé le choix d’Adam fait ; mais non pas tant à cause de la notion individuelle d’Adam, quoyque cette notion les enferme, mais à cause des desseins de Dieu, qui entrent aussi dans cette notion individuelle d’Adam, et qui déterminent celle de tout cet univers, et ensuite tant celle d’Adam que celles de toutes les autres substances individuelles de cet univers, chaque substance individuelle exprimant tout l’univers, dont elle est partie selon un certain rapport, par la connexion qu’il y a de toutes choses à cause de la liaison des résolutions ou desseins de Dieu. Je trouve que vous faites encor une autre objection, Monsieur, qui n’est pas prise des conséquences contraires en apparence à la liberté, comme l’objection que je viens de résoudre, mais qui est prise “) de la

  • ) îûic Botte : cy dessus, bat flcilmig ipäter bnrd ; flrid)m.

”) 5Di¢ iûottcz qui est prise, bot Qcilmig lpöter burefllritlmt. 4*