Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/294

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II.

Philipp an Leibniz.

Hambourg ce 22e Nov. 1679.

Je me souviens, Monsieur, quand nous estions une fois chez Mr de Pufendorf, que vous disiez, que les principes de Mr des Cartes menoient assez fortement à l’atheisme : mais comme je ne me souviens plus de la connexion de ce raisonnement, je vous supplie d’avoir la bonté de m’en rafraichir la memoire.


Leibniz an Philippi*).

Pour ce qui est de la Philosophie de des Cartes dont vous demand^s ^ sentiment, je n*ay garde de dire absolument qu’elle mene à TAtheisme. ^st vray qu’il y a quelques choses fort suspectes à moy qui Pa consie avec attention. Par exemple ces deux passages, qu41 ne faut pas ^^^derer la cause finale en Physique, et que la matiere prend successive toutes les formes dont elle est capable. Il y a un passage admirable 9 le Phedon de Platon qui blame Anaxagore justement pour la même qui me deplait en Monsieur des Cartes. ■ Pour moy je croy que les de la Mecanique qui servent de fondement à tout le Systeme dependent causes finales, c’est à dire de la volonte de Dieu determin^e k faire ce qui est le plus parfait, et que la matiere ne prend pas toutes les formes possibles mais seulement les plus parfaites ; autrement il foudroit dire, il y aura un temps oü tout sera mal en ordre, ce qui est bien eloigné


’^) Sdbnt) ffat bemertt : Extrait d’une de mes lettres à M. Philippi. 2)a« Oni^flfid ifl ^iter Don 2eibni) tetoibirten Vbf^rift toor^nben.