Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/443

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430 $ÿi(ofopW<ÿe ftbÿanbfutigen. Dieu autant que nous en pouvons juger, tachant de tout nostre pouvoir de contribuer au bien general et particulièrement à l’ornement el à la perfection de ce qui nous touche, ou de ce qui nous est prochain et pour ainsi dire à portée. Car quand l’evenement aura peutestre fait voir que Dieu n’a pas voulu présentement que nostre bonne volonté aye son effect, il ne s’ensuit pas de là qu’il n’aye pas voulu que nous fissions ce que nous avons fait. Au contraire, comme il est le meilleur de tous les maistres, il ne demande jamais que la droite intention, et c’est à luy de connoislre l’heure el le lieu propre à faire réussir les bons desseins. Y. Il suffit donc d’avoir cette confiance, en Dieu, qu’il fait tout pour le mieux, et que rien ne sçauroit nuire à ceux qui l’aiment ; mais de connoislre en particulier les raisons qui l’ont pû mouvoir à choisir cet ordre de l’univers, à souffrir les péchés, à dispenser ses graces salutaires d’une certaine maniéré, cela passe les forces d’un esprit fini, sur tout quand il n’est pas encor parvenu à la jouissance de la veue de Dieu. Cependant on peut faire quelques remarques generales touchant la con¬ duite de la providence dans le gouvernement des choses. On peut donc dire que celuy qui agit parfaitement est semblable à un excellent Geometre, qui sçait trouver les, meilleures constructions d’un problème ; à un bon Architecte qui ménage sa place et le fonds destiné pour le bastiment de la maniéré la plus avantageuse, ne laissant rien de choquant, ou qui soit destitué de la beauté dont il est susceptible ; à un bon Pere de famille, qui employe son bien en sorte qu’il n’y ait rien d’inculte ny de sterile ; à un habile machiniste qui fait son effect par la voye la moins embarassée qu’on puisse choisir ; et à un sçavant auteur, qui enferme le plus de realités dans le moins de volume qu’il peut. Or les plus parfaits de tous les eslres, et qui occupent le moins de volume, c’est à dire qui s’empêchent le moins, ce sont les esprits dont les perfections sont les vertus. C’est pourquoy il ne faut point douter que la- félicité des esprits ne soit le principal but de Dieu, et qu’il ne la mette en execution autant que l’har¬ monie generale le permet. De quoy nous dirons d’avantage tanlost. Pour ce qui est de la simplicité des voyes de Dieu, elle a lieu proprement à l’égard des moyens, comme au contraire la variété, richesse ou abondance y a lieu à l’égard des fins ou effects. Et l’un doit estre en balance avec l’autre, commes les frais destinés pour un bastiment avec la grandeu. et la beauté qu’on y demande. Il est vray que rien ne couste à Di