Page:Lemaître - Corneille et la Poétique d’Aristote, 1888.djvu/73

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lui, la tragédie serait morte ; que, sans doute, elle se survivrait misérablement pendant un siècle, mais que la comédie, toujours grandissante, ne se contenterait pas longtemps des « fourberies » et des amourettes, qu’elle envahirait le domaine de la tragédie et l’expulserait enfin du théâtre. Et il ne pouvait prévoir nonplus que ces trois Discours, où il apportait tant de conviction et tant de scrupule, ne seraient lus un jour qu’à titre de curiosité, et que les honnêtes gens qui s’imposeraient la tâche de les tirer au clair ne le feraient point par amour de la tragédie, mais par goût des choses du passé.