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LA COMTESSE DIANE


Celui de mes amis dont je rapporte quelquefois ici les propos, voyant sur ma table un de ces mignons recueils de « pensées » et de « maximes » que publie l’éditeur Ollendorff, eut une moue dédaigneuse d’homme supérieur — cette moue de Pococurante qui faisait dire à Candide : « Quel grand génie que ce Pococurante ! Rien ne peut lui plaire, » — et, sans prendre seulement la peine de feuilleter le petit volume, il me tint à peu près ce discours :

« Jamais on n’a écrit autant de Pensées que dans ces derniers temps : Petit bréviaire du Parisien, Roses de Noël, Maximes de la vie, Sagesse de poche, sans compter les nouvelles maximes de La Brochefoucauld dans la Vie parisienne. D’où vient cette abondance ?[1]

« Elle est bien surprenante au premier abord ; car,

  1. Maximes de la vie. — Ollendorff.