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LA SOLIDARITÉ

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DISCOURS
PRONONCÉ À LA DISTRIBUTION DES PRIX DU LYCÉE CHARLEMAGNE, LE 31 JUILLET 1894


Messieurs et jeunes camarades,


Vous venez d’entendre un excellent discours. Il vous reste à entendre le mien, et j’en suis bien fâché pour vous : mais, pendant que nous vous tenons encore, nous ne voulons vous lâcher que dûment chapitrés et bien munis de sagesse pour vos vacances.

Des réflexions si justes et si élevées de mon ami Corréard, je vous engage particulièrement à retenir ceci, que nous ne sommes pas des isolés dans le temps ; que tout ce que la vie a pour nous soit de commodité, soit de noblesse, c’est à nos pères, à nos aïeux, à nos ancêtres que nous le devons ; que nous devons aux morts la culture même d’esprit qui nous permet, sur certains points, de penser autrement qu’eux, — et mieux, je l’espère, — et qu’enfin,