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les médaillons


SPLEEN
A François Coppée.


 
Je n’ai pas de raison d’être triste ce soir.
Mes livres familiers sont tous là, vers et prose.
Calme et le corps repu, dans ma chambre bien close,
Les souffrances d’autrui ne sauraient m’émouvoir.

Et ce n’est pas non plus le désir de savoir :
Ma pensée indolente et lâche se repose ;
Le problème du mal, et la Fin et la Cause
Ne me tourmentent pas d’un doute sans espoir.