abriel-Marie-Jean-Baptiste Legouvé, né à Paris, composa, outre des tragédies, de petits poèmes « où le charme du style, dit M. Legentil, se joint à une imagination gracieuse et mélancolique : » La Sépulture, Les Souvenirs, La Mélancolie (1798), Le Mérite des Femmes (1801). On ne lit plus guère ce poème, mais chacun en connaît le dernier vers.
ille étoiles au loin rayonnent sur nos têtes :
Il en est dont le cours amène les tempêtes ;
Mais, quoique leur aspect présage des malheurs,
Trouvons-nous moins d’éclat à leurs brillantes sœurs,
Qui viennent, de la nuit perçant les voiles sombres,
Consoler nos regards du vaste deuil des ombres ?
Des fleurs ornent nos champs ; mais pour les trahisons
Si plus d’une à la haine offre de noirs poisons,
En admirons-nous moins celles qui sur leur tige
D’innocentes couleurs étalent le prestige,