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JACQUES RICHARD

1841-1861



Jacques Richard, né à Terminiers, près de Châteaudun, commença ses études au Lycée d’Orléans, puis vint à Paris et suivit les cours du Lycée Charlemagne. C’est ainsi qu’il prit part à ce concours général de 1860 auquel il doit sa renommée poétique. Il s’agissait d’écrire, dans la langue de Virgile, un éloge du prince Jérôme récemment décédé. Deux jeunes gens crurent devoir protester contre cette courtisanerie : l’un, Ernest Duvergier de Hauranne, refusa de concourir ; l’autre, Jacques Richard, remit à ses juges non des hexamètres louangeurs mais des alexandrins satiriques. Pendant de longues années, cette poésie jouit dans les lycées d’une véritable popularité. Les rhétoriciens connaissaient aussi de Jacques Richard les stances À Blanche P., ouvrage moins austère, et deux ou trois pièces du même genre. En 1886 seulement, les poésies de Jacques Richard ont été réunies en un volume qui porte parfois la marque d’une grande originalité.

S’il avait vécu plus longtemps et qu’il n’eût pas cédé aux entraînements de la politique, peut-être Jacques Richard eût-il pris un des premiers rangs parmi les poètes contemporains, mais il mourut phtisique, en pleine fleur, à vingt ans.

Ses poésies se trouvent chez M. Charpentier.

A. L.