Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t3, 1888.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
106
ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.


*
*       *




L’occident, rayé par de noirs nuages,
Ressemblait, hélas ! à mon triste cœur :
Sombres souvenirs des récents orages,
Roses souvenirs d’un lointain bonheur.

Dans un coin du ciel, d’un vert pâle et tendre,
Un astre brillait solitairement ;
En le regardant, je sentais descendre
Dans mon cœur la paix du bleu firmament.

Comme un doux regard qu’une larme voile,
L’astre consolant semblait dire : « Espoir ! »
Laisse en paix mon cœur, ô menteuse étoile,
Charme torturant de mon cachot noir !


____________