adame Louisa Pène-Siefert, née à Lyon en 1845 et
ravie prématurément à l’art en 1877, est l’auteur d’un volume
de vers : Rayons perdus, qui fut très remarqué lors de son
apparition en 1868. Parlant d’elle, M. Charles Asselineau a dit quelle
« est un poète sincère, et nous l’en félicitons, car cette sincérité est la
marque d’une âme fière et loyale, de la chaleur du cœur et de l’innocence
de l’esprit. » Il a rappelé, en outre, qu’un poète, résumant son jugement
sur ce livre, l’avait déclaré « très féminin de sentiment et en même temps
très viril d’expression. »
En 1870, Mme Louisa Siefert fit paraître Les Stoïques, recueil de poésies qui donna toute la mesure de son talent à la fois ferme et pathétique.
Outre un opuscule patriotique, Les Saintes Colères, écrit en 1871, elle publia en 1872 des Comédies romanesques, dans lesquelles la profondeur de la pensée s’allie à l’excellence de la forme poétique. Interrompue en plein succès, son œuvre, qui comprenait un roman en prose intitulé : Méline (1876), a été complétée par un livre posthume : Souvenirs recueillis par sa mère et Poésies inédites.
Les ouvrages de Mme Louisa Siefert, parus de son vivant, ont été
édités par A. Lemerre.