riginal parmi tous les poètes de sa génération, Icres (Jean-Louis-Marie-Fernand)
naquit, le 15 novembre 1856, aux
Bordes-sur-Arize, non loin de la Grotte du Mas-d’Azil, au pied
des Pyrénees. Élève des lycées de Cahors et de Montauban, aussitôt qu’il
eut terminé ses études, il quitta le Quercy. Paris l’attirait ; il s’y rendit. À
peine âgé de vingt ans, et ses malles bondées de manuscrits qu’il eut plus tard
le courage de détruire après en avoir reconnu l’insuffisance, il publia chez l’éditeur
de la Pléiade contemporaine, et sous le pseudonyme de Crésy, musical
anagramme de son rude nom de montagnard, ses premières rimes : Les
Fauves, que suivit bientôt un récit très hardi : Le Justicier. Ses œuvres de
début lui valurent les encouragements de ses aînés, qui le tenaient déjà pour
un artiste de race et qui ne peuvent que l’applaudir sans restriction pour
son dernier recueil de poésies : Les Farouches, où se trouvent insérées de
nombreuses pièces qui lui ramèneront de bons ouvriers en style que ses
audaces souvent excessives avaient quelque peu écartés de lui.
Fernand Icres est l’auteur d’un drame ayant pour titre : Les Bouchers, de deux romans : Perle et Le Café de l’Antre, et d’un volume de nouvelles : Les Amours baroques.
Ses œuvres poétiques ont été éditées par A. Lemerre.