ierre de Nolhac, né à Ambert (Puy-de-Dôme),
s’est fait tout jeune encore une situation importante dans le monde
philologique. La Renaissance est son domaine, de Plutarque
à Ronsard, Ses principaux ouvrages sont : La Bibliothèque de Fulvio
Orsini (1887) et Érasme en Italie (1888). Ancien membre de l’École
de Rome, il est aujourd’hui professeur à l’École des Hautes Études, et
appartient, en outre, aux Musées Nationaux.
Esprit large et prompt, travailleur infatigable, Pierre de Nolhac n’a
jamais délaissé la poésie, qui fut sa première et sa plus chère occupation.
Peu soucieux de la publicité, il n’a encore fait imprimer de vers que ses
Paysages d’Auvergne (Lemerre, 1888), petit livre destiné aux seuls
amis. Dans ce recueil, comme en quelques pièces qu’il a données à différentes
Revues, on trouve une connaissance délicate de la langue, une belle
ampleur de rythme, et, sous une forme artistique sévère, un sentiment philosophique et religieux de la destinée.
oici douze mille ans que le volcan s’est tu :
Depuis que les grands monts, témoins de sa colère,
Dorment autour de lui dans leur paix séculaire,
D’un manteau verdoyant son flanc s’est revêtu.