Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t4, 1888.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




MARIE DE VALANDRÉ


1861




Marie de Valandré (Mathilde Claret de la Touche), née à Saint-Germain-en-Laye le 8 septembre 1861, n’a encore publié qu’un volume de ses poésies, Au Bord de la Vie (1885). Une âme charmante, ingénieuse aussi, palpite dans les vers pleins de franchise et de simplicité qui composent ce livre portant un titre donné à l’auteur par Joséphin Soulary, dont le nom est inscrit au premier feuillet comme une invocation tutélaire au fronton d’un petit temple grec. On peut dire qu’un frais atticisme est répandu sur toutes les pièces du recueil, parfois éloquentes de l’accent convaincu d’idéal des œuvres saines de la jeunesse, parfois délicieuses et fraîches comme une première rosée de mai : c’est à ces dernières qu’il faut demander le secret de la personnalité de l’auteur. Telles de ces poésies, Les Doigts et les Bagues, par exemple, sont de petites merveilles d’invention et de sensibilité féminines ; elles suffiraient à prouver qu’il y a dans Marie de Valandré autre chose qu’une enfant tourmentée par le diable bleu de la rime. Toutes ces qualités se retrouvent, à un degré peut-être supérieur, dans un nouveau volume qui paraîtra prochainement .

Les poésies de Marie de Valandré sont éditées par A. Lemerre.

Paul Mariéton.