tanislas de Guaita, né le 6 avril 1861 au château
d’Alteville (Lorraine), fit ses études à Nancy et vint de
bonne heure à Paris. En 1881, il publia son premier volume
de vers, Oiseaux de Passage, puis, deux ans après, La Muse Noire,
recueil comprenant des poèmes d’un rythme sûr qui révèlent déjà, à travers
l’admiration de l’auteur pour Baudelaire, une originalité curieuse, dont le
caractère fut bientôt affirmé dans un livre ayant pour titre : Rosa Mystica
(1885), où des pensées d’un ordre élevé sont exprimées en fort beaux vers.
Doué d’un sens critique très subtil et entraîné par la nature de son esprit vers les sciences exactes, Stanislas de Guaita a écrit en prose : Au Seuil du Mystère, ou Essais de Sciences maudites, ainsi qu’il a appelé ce livre qui est une étude préliminaire du magisme, dont il est devenu un des plus fervents adeptes.
Ses poésies ont été éditées par MM. Berger-Levrault et A. Lemerre.
l a connu l’oubli des tortures anciennes :
La cicatrice est sèche où sa chair a saigné.
Au tout puissant appel de deux magiciennes
— La Jeunesse et la Foi — la vie a regagné
Le lambeau de son cœur par le mal épargné.