Page:Lemonnier - Gros, Laurens.djvu/73

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qu’elle n’offre pas de perspective. Le vice était si flagrant que plusieurs architectes cherchèrent le moyen d’y remédier en faisant disparaître cette saillie, pour remettre les peintures dans l’espace aérien qui leur manque.

Mais aussi Gros, peu au courant — comme les artistes de son temps — de la technique et de l’esthétique particulières à la peinture murale décorative, avait peint la calotte de la coupole comme pour être vue de près ; ses personnages sont étudiés dans le détail. L’effet perspectif est observé, les figures plafonnent ; l’effet optique l’est beaucoup moins. Par le fait de sa situation et par la faute de Gros, l’œuvre, en définitive, est mesquine et sans accent, et même matériellement on ne se douterait jamais que la peinture ne couvre pas moins de 1 085 mètres carrés.

Gérard (ou Carle Vernet) disait, paraît-il : « C’est plus Gros que nature. » Ce mot plus ou moins malicieux s’appliquerait encore mieux aux énormes et lourdes figures que le premier traça plus tard dans les quatre pendentifs.


V

Après les peintures de la coupole commence la chute déplorable de Gros. Il peint encore quelques beaux portraits, ceux du chimiste Chaptal et de Galle en 1824[1],

  1. Le portrait de Galle est à Versailles.