Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/118

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Balt fendait des souches sous le hangar.

— Notre père est mort, dirent-ils tranquillement.

Il eut une joie brutale, mit la main à sa poche pour en tirer de la monnaie, puis se ravisa.

Cette fois, elle devenait sa chose ; plus personne ne s’interposerait entre elle et lui, et tout à coup il eut froid aux os, pensant à l’argent que lui gagnait le tailleur et qu’il ne lui gagnerait plus. Il prit sa hache, alla au bois ; il ruminait des projets dans sa tête. Il aurait voulu la posséder entièrement, et en même temps, comme par le passé, la posséder pour rien. À la fin, il prit un parti : il la planterait là.

Cette résolution dura tout un jour.

Puis il pensa à des tendresses, et sa chair se révolta, se souvenant.