Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/124

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avaient fini par s’asseoir sur son oreiller, posant dessus son estomac leurs pieds froids comme la pierre. Il s’était débattu, et ayant ouvert les yeux, il avait vu dans le crépuscule du matin une silhouette d’homme qui le regardait. C’était Bast, que ses cris avaient éveillé.

Il s’habilla, cassa un peu de pain dans de l’eau, ouvrit un tiroir, lentement, pour ne pas faire de bruit ; et sa main tâtait, cherchant l’argent qui s’y trouvait la veille. Mais il n’y avait plus que de la menue monnaie.

Un juron lui vint aux dents et, au même moment, son frère lui apparut, pieds nus, déterminé.

— Où est l’argent ? fit Balt.

— Il est où je l’ai mis, répondit l’autre.

Alors ils se regardèrent, ayant tous deux sur la peau le verdisse-