Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/17

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avec eux les femmes et les enfants. Derrière les clôtures, des vaches paissaient, et deux vieux chevaux, les seuls du hameau, par moments ruaient, dérangés par les porcs. On n’entendait d’autre bruit que le choc des assiettes, à l’heure des repas, le beuglement des bêtes dans les herbages, le grincement de la pierre à aiguiser contre les faux, le battement cadencé d’un fléau çà et là, et, quand il ventait, le ronflement sourd, continu, des arbres au bord du chemin.

La maison des Baraque, contrairement aux autres maisons, prenait jour du côté des champs, ne laissant voir, du côté du chemin, que deux lucarnes étroites, barbouillées de terre glaise, trop haut placées pour qu’on pût regarder à l’intérieur. Elle s’allongeait sur une cour inégalement carrée, où étaient les