Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/341

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XIV

Un mois après, Mlle d’Évran devenait Mme la comtesse de Rhuys, dans la petite église rustique où la bénédiction nuptiale leur fut donnée, pour ne pas déplacer Mlle Berthe.

M. Grandperrin avait mis dans la corbeille de noces l’ancien domaine de Rhuys et une fort belle dot, sans préjudice des dispositions à venir.

Les nouveaux mariés ne reculèrent pas devant le devis de l’architecte, comme l’ancien notaire de Vitré. Un petit château moderne, un peu dans le style de l’ancien, fut édifié sur la hauteur, à la source même du ru des Ormes, qui put librement continuer son cours dans le voisinage des ruines, intégralement respectées.

L’abbé Dufresne baptisa le premier-né, qui fut un garçon, et le docteur Le Bihan, convive aimable, sans pédantisme, vint souvent en ami plutôt qu’en médecin, chez ses bienheureux hôtes.