Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/174

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Vous savez sans doute ce qui arriva : Jacques, suspendu le même soir de ses fonctions par un arrêté du maire, le curé faisant à sa place et presque chez lui les fonctions d’instituteur, en attendant les frères, que nous aurons sans doute, si quelqu’un de fort et de juste ne nous vient en aide. Faut-il donc, pour être instituteur, cesser d’être homme ? et déposer aux mains d’un prêtre que l’esprit de sa caste fait votre ennemi, sa conscience, sa dignité, son intelligence, ses affections, jusqu’à l’honneur de sa femme ?

Cet homme est tout et l’instituteur n’est rien. Celui-ci, l’accusé, n’est point écouté dans sa propre cause. Il a contre lui toutes les femmes que la dévotion rallie autour du curé, et par les femmes presque tous les maris ; la bourgeoisie le dédaigne, les paysans le jalousent, parce que, né parmi eux, il gagne son pain sans sueurs et fatigues de corps.

L’autre, au contraire, pourvu qu’il agisse