Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/228

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route des monticules, des vallonnements et des maisons. Là, Flourens devait faire sa jonction avec Bergeret. Les deux corps eussent ensuite simultanément continué leur marche, une partie des bataillons contournant la route du fort partant du rond-point des Bergères, et par les bois de Buzenval, de Garches, de Vaucresson, atteint le Butard, plateau des Lois de la Celle, l’autre eût suivi la route, et, par Bougival, la Celle-Saint-Cloud, gagné également le Butard, d’où l’on devait descendre directement sur Versailles, distant alors de 3 kilomètres. Le corps de gauche eût abordé Versailles par Glatigny, celui de la droite fût entré dans Versailles par le Chesnay et la porte Saint-Antoine.

La deuxième armée, sous les ordres d’Eudes, avait pour itinéraire, en partant des forts du sud et en se dirigeant droit devant elle, Clamart, Meudon, Chaville, Viroflay et devait atteindre Versailles par le faubourg de Montreuil et l’avenue de Paris. (Voir La carte No 2.)

La troisième armée, commandée par Duval, marcherait sur Versailles par Issy, le Plessis-Piquet, Villacoublay, le bois des Gonards, le petit Montreuil, et pénétrerait par l’avenue de Sceaux. (Carte No 2.)

La route d’Eudes et de Duval était la plus sûre, la moins défendue. On était protégé, à la sortie de Paris, par les forts de Montrouge, de Vanves, d’Issy, par les tranchées et les barricades s’étendant sur Issy vers Meudon. Il n’y avait pas de rivière à traverser, aucune forteresse à redouter. La cavalerie ennemie ne pourrait que difficilement se déployer dans cette campagne aux vallons brusques, aux petits bois espacés, aux villas nombreuses, faciles à créneler et à défendre.

Ainsi les trois corps d’armée devaient se prêter un mutuel appui et formaient un demi-cercle, destiné à déborder l’ennemi sur les deux ailes, tandis que le centre, pous-