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Donc les Prussiens ont voulu aider M. Thiers à vaincre Paris. Leurs services directs, l’intervention militaire, ayant été déclinés, ils ont fait tout ce qu’on acceptait d’eux pour écraser Paris. Dans la guerre civile de 1831, Versailles eut donc pour alliée l’Allemagne.

L’EFFECTIF DE L’ARMÉE DE VERSAILLES

Ainsi le chiffre de l’armée de Versailles était, au 16 avril, de 130,000 hommes. Nous verrons ensuite ce qu’à partir de cette date put opposer la Commune. La lutte fut grandiose des deux côtés, mais si l’héroïsme était du côté de Paris, Versailles avait le nombre, ce qui est préférable. Les 130,000 hommes mis en ligne étaient presque tous des combattants organisés, exercés, dont la moitié avait vu le feu à l’armée du Rhin ou sous Metz. « Nous avons eu jusqu’à 170,000 rationnaires, a dit aussi M. Thiers, mais dans une armée, tout ce qui mange ne combat pas. Il y avait le train, les malades, les blessés. Ces 130,000 combattants furent répartis en cinq corps, plus un sixième corps dit de réserve, donné à Vinoy, à titre de compensation. Ce corps de réserve comprenait la division Faron et les brigades La Mariouse et Derroja, avec les régiments de ligne du XIIIe corps, durant la guerre.

Ceux de Vinoy, les seuls échappés au désastre de Sedan et ramenés à Paris, qui avaient participé à tous les combats pendant le siège, les 35e, 42e, 109e, 110e d’infanterie, furent tout le temps de la lutte en première ligne.

Les cinq corps étaient ainsi composés.

Maréchal de Mac-Mahon, commandant en chef ; général Borel, chef d’état-major ; général Princeteau, commandant l’artillerie ; général Le Bretevillois, commandant le génie.

Ier corps : Général de Ladmirault.