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gnateur dans divers concerts. Il était lié avec plusieurs de ceux qui devinrent membres du Comité Central et de la Commune, et comme Dombrowski, il fut l’un des premiers auxquels on songea pour un grand commandement. Investi de la défense de la rive gauche sud-est, il fit montre non seulement de valeur personnelle, mais d’une grande habileté comme général. Il tira un habile parti des faibles effectifs dont il disposait. Il mit la redoute du Moulin-Saquet et toute la région avoisinant la Butte aux Cailles dans un état sérieux de défense, et tint solidement jusqu’aux derniers jours. Il prolongea la résistance lors de l’entrée des troupes. Il est mort en 1908, retiré à Ourville, chez son ami le docteur Gierzenski. Des obsèques imposantes lui furent faites le 18 août, à Paris. Six mille personnes suivirent le convoi de la gare d’Orléans où le corps avait été ramené au Père-Lachaise, où plusieurs discours furent prononcés. Le citoyen Malato, qui parla le premier, relata sa vie de luttes et d’héroïsme, disant qu’on était sûr de trouver Wrobleski partout où il pouvait être nécessaire de donner son sang pour la cause de la liberté. C’était un brave soldat, un cœur généreux et une intelligence de premier ordre.

Il convient de mentionner encore parmi les principaux chefs de l’armée de la commune, Auguste Okolowitch, Landowski, Wetzel, Durassier, commandant de la flotille, etc., etc… Tous des gens de cœur et dont quelques-uns furent des héros.

L’ÉLÉMENT ÉTRANGER DANS L’ARMÉE COMMUNALE

Une légende s’est faite, après la chute de la Commune, sur la présence des étrangers dans les rangs de la garde nationale. La presse réactionnaire a propagé cette erreur,