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Le Troisième volume de l’Histoire de la Commune comprend l’installation, le fonctionnement de l’Assemblée élue le 26 mars, les élections complémentaires d’avril, les actes principaux et les délibérations sortis de l’Hôtel-de-Ville, en un mot le Gouvernement de la Commune.

Car la Commune gouverna. Son administration fut provisoire, comme l’était son pouvoir, mais elle agit comme un gouvernement ordinaire, ayant pour lui la légalité, ou la sanction qui en tient lieu à l’origine, la régularité dans le présent, et comptant sur la stabilité du lendemain.

Elle organisa donc tous les grands services publics, les réforma, les compléta, indiqua les changements et les perfectionnements à apporter, traçant les plans que ses successeurs, en des temps pacifiés, auraient à exécuter. En dehors de l’action guerrière, qu’il fallait sans relâche suivre et diriger, avec tous les rouages militaires nécessaires : commandements à pourvoir et à surveiller, effectifs à maintenir ou à refaire, armement, alimentation, service médical, elle poursuivit l’administration que comportait une grande ville comme Paris, devenue provisoirement, par le fait du second siège, une cité isolée, fermée, un état indépendant pour ainsi dire.

La Justice, la Police, les Finances, l’Enseignement, le Travail furent l’objet de ses soucis. Elle s’efforça, pendant ces deux mois de lutte incessante, d’assurer le cours de ces divers services, au son du canon, entre deux combats, entre