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Page:Lepetit - Dictées avec corrigés, 1860.djvu/28

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Voilà,

I On se sert de voici pour les choses que l’on va dire, et de voilà pour les choses que l’on vient de dire.




IX

DES PLANTES EXOTIQUES DE LA FRANCE

II serait difficile d’énumérer toutes les plantes que nous avons tirées des autres contrées ; les cinq parties du monde nous ont payé, chacune, leur tribut. Nulle part, peut-être, on ne voit réunies plus de productions des climats chauds et des climats froids. L’angélique et le saule nain nous sont venus de la Laponie ; la renoncule nous a été apportée des plaines de la Syrie ; l’Inde nous a fourni le marronnier, vers seize cent ; nous avons longtemps envié la tulipe de la Turquie, et nous possédons maintenant plus de neuf cents variétés de cette belle fleur. Nous avons été chercher le saule pleureur aux environs de Babylone, l’acacia dans la Virginie, la pomme de terre au Pérou, la belle-de-nuit au Mexique, le thuya au Canada, l’héliotrope aux Cordilliéres, le tabac à Tabago, le réséda en Égypte, l’hémérocalle jaune en Sibérie, la tubéreuse dans l’île de Ceylan, le raifort en Chine, la rhubarbe en Tartarie. Enfin, nous ferons observer à nos lecteurs que plusieurs plantes exotiques, entre autres les belles-de-nuit, trahissent même leur origine en s’épanouissant à des heures pendant lesquelles le soleil brille sur l’horizon de leur pays natal, tandis qu’il fait nuit chez nous. Quelques-unes, par un mouvement machinal, et pour ainsi dire d’habitude, suivent