Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/111

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Dans l’ombre, mais dans un tel désir de lumière,
Qu’on en sentait souvent frémir toute la mer.
Ne t’en souviens-tu pas ? »

Je ne m’en souviens pas.
Mais, parfois, en mon rêve,
Il semble que je me meuve
En des profondeurs bleues,
Parmi des plantes
Qui m’enveloppent toute…

Ce sont des paroles étranges.
N’écoute,
Disent mes anges,
Ce que les sirènes fallacieuses chantent.
Mais votre voix m’attire ;
Dites encore…

« C’était à l’âge des eaux. Elles étaient seules
Sur la terre, toutes seules, sous les étoiles ;