Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/207

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Une aube pâle emplit le ciel triste, le Rêve,
Comme un grand voile d’or, de la terre se lève.

Avec l’âme des roses d’hier,
Lentement montent dans les airs,
Comme des ailes étendues,
Comme des pieds nus et très doux,
Qui se séparent de la terre,
Dans le grand silence à genoux.

L’âme chantante d’Ève expire,
Elle s’éteint dans la clarté ;
Elle retourne en un sourire
À l’univers qu’elle a chanté.