Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/56

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Cachée en ce beau lit de branches et de feuilles,
Sur cet autel de mousse où j’ai versé des roses,
De la myrrhe et du miel,
Tendrement je te porte, et doucement te pose,
Ô fille morte
De l’éternel soleil !

Et voici que je t’ouvre encore,
Comme autrefois la porte d’or,
Éclatante et sonore,
Et qu’à mon souffle tu renais,
Fille des primitives forêts,
Et que tu danses et t’enivres
De revoir la lumière et de vivre.