Page:Lermina - L’Énigme.djvu/115

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aussi s’étonna-t-il quand il me vit si jeune… il hésitait à s’expliquer, croyant à je ne sais quel piège. Ces misérables tremblent toujours. Mais je le contraignis de parler… il se décida. À une vente publique… après décès… il avait acheté un secrétaire… et chez lui, il avait découvert un tiroir secret… des lettres s’y trouvaient… c’était toute une correspondance, datant de vingt-cinq ans… il avait lu… les noms étaient écrits en toutes lettres. Une idée infernale avait traversé son cerveau : ces sortes de gens appellent cela du chantage, je crois. Alors il était venu. Je le laissai s’expliquer. Quoiqu’il doutât que je fusse la femme de M. de Morlaines, il était convaincu que j’étais une parente, sa sœur, sa fille peut-être… il me menaça de lui envoyer toute cette correspondance… il en savait des passages par cœur et me les récitait de mémoire… Alors, épouvantée, je lui demandai ses conditions. Il me fit prix à dix mille