Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/118

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faction et chacun s’en alla, léger, à ses affaires, le procès-verbal s’acheminant doucettement vers la préfecture où peut-être, vu le caractère très anodin de l’aventure, il se serait sans doute endormi placidement dans le carton nº 7, à moins que ce ne fût le dossier nº 23.

Mais on avait compté sans notre ami Labergère qui, comme nous l’avons expliqué, était en quête d’une affaire sensationnelle, et, comme le roi Richard III, de shakespearienne mémoire, eût volontiers donné son cheval — ou son auto — pour un veau à trois têtes ou un cataclysme à Nogent-sur-Marne.

Or, ayant son service de fouinage — c’était son mot — parfaitement organisé, il avait été avisé l’un des premiers de l’étrange aventure de la rue des Carrières-d’Amérique, et aussitôt son sang de reporter s’était mis à bouillonner.

Cela pouvait n’être rien du tout ; mais, dès le premier moment, il se dit qu’il fallait que cela devînt quelque chose…

Il ne se doutait, certes pas, que c’était là le début de la plus terrible, la plus stupéfiante, la plus abracadabrante épreuve à laquelle eût jamais été soumise la Ville de Paris : peut-être même, s’il eût pu lire dans l’avenir, aurait-il