Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/166

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Le ministre et le préfet s’étaient emparés de Sir Athel et s’entendaient avec lui pour les mesures à prendre en vue de l’opération qui aurait lieu le lendemain à dix heures du matin.

La seule inquiétude que témoignât Sir Athel, c’était que la qualité du vrilium dont était chargé l’appareil enfoui, ne produisît d’énormes étincelles qui pourraient effrayer le voisinage : il importait de prévenir toute panique.

Sir Athel répondait de tout, « autant du moins, ajoutait-il, que les prévisions humaines le peuvent permettre ». Et encore « le danger, à supposer qu’il existât, n’existerait que pour lui-même ».

Et comme le ministre se récriait, l’adjurant de prendre toutes les précautions nécessaires, lui offrant même de reculer l’opération pour lui laisser le temps de mettre toutes choses au point :

— Monsieur le ministre, dit simplement Sir Athel, le plus humble chimiste, dans son laboratoire, risque sa vie vingt fois par jour. Et la statistique prouve, conclut-il en souriant, que c’est une des fonctions qui mènent leur homme à l’âge le plus avancé.