Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/245

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dres anfractuosités du roc et de la glace. Bientôt, il atteignit une sorte de corniche qui lui permit de prendre quelques instants de repos : il aspira largement l’air frais qui donnait à ses poumons une nouvelle activité. Bien qu’il ne pût se flatter d’être sorti, avec ses amis, de la passe effroyable où la fatalité les avait engagés, pourtant il ne s’était jamais senti l’esprit plus libre ni de vaillance plus active. Il avait accepté la lutte, il était certain de ne pas faiblir.

Il reprit la descente. Maintenant, il commençait à apercevoir le fond de la grotte, fait de strates congelées qui se chevauchaient les unes les autres, comme si le flot d’une rivière s’était tout à coup figé, en une brusque congélation qui avait arrêté ses mouvements pendant qu’ils s’accomplissaient encore.

Au pied de l’aiguille qu’il abandonnait, un large espace s’étendait, formant une sorte de mamelon, de teinte noire, comme les taches qu’il avait aperçues d’en haut avec Labergère. Cependant une couronne de glace entourait la base de toute cette partie, d’une blancheur éclatante, ne faisant que mieux ressortir la noirceur du bloc qui gisait au-dessous. Sir