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leur maison est une des plus agréables que je connaisse. »

J’ai souri intérieurement.

« La maison la plus agréable pour moi est la mienne ; lui ai-je dit en bâillant, et je me suis levé pour m’en aller.

— Tant pis ! Avoue cependant que tu regrettes tout cela ?

— Quelle absurdité ! mais si je veux, demain soir, je serai chez les princesses.

— Vraiment ?

— Eh bien ! pour te faire plaisir, je veux me mettre à faire la cour à la jeune fille.

— Oui ! si elle veut bien causer avec toi !

— Ah ! pardon !… Je n’ai qu’à attendre le moment où ta conversation l’ennuiera.

— Adieu ! Je vais flâner ; il me serait impossible de dormir maintenant !… Si nous allions au restaurant, là on joue ; il me faut à présent des émotions fortes.

— Je te souhaite de perdre !… »

Je suis rentré chez moi.