Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/103

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sujet d’inquiétude, car, de toute évidence, le sâr se cachait ; et pourquoi se cachait-il ?

D’autre part, il est juste de reconnaître tout de suite que les cervelles généralement bien portantes, après l’émoi du premier ou plutôt du second moment, émoi qui les avait, elles aussi, fait un peu divaguer (mais où sont les cervelles qui, même en bonne santé, par instants, ne divaguent point ?), que ces cervelles, dis-je, la crise passée, avaient retrouvé un parfait équilibre.

Ainsi, le plus tranquille des hommes, depuis son émouvant et mystérieux entretien avec Martin Latouche, était M. Hippolyte Patard. Même il avait retrouvé sa jolie couleur rose.

Mais, quand le grand jour de la réception de Martin Latouche arriva, la curiosité chez les uns et chez les autres, chez les sages aussi bien que chez les fous, fut déchaînée.

La foule qui se rua à l’assaut de la coupole l’emplit d’abord et puis resta à en battre les approches, débordant sur les quais et dans les rues adjacentes, interrompant toute circulation.

À l’intérieur dans la grande salle des séances publiques, tout le monde était debout, hommes et femmes s’écrasant. Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient (les mi-