Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/237

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reaux de la cage, chez le prisonnier, dans cette pénombre, disons-nous, apparurent timidement, au bord de la vaste cheminée, deux silhouettes…

Les têtes d’abord se montrèrent prudemment, puis les corps… et tout redevint immobile.

— Oh ! vous pouvez avancer, dit la voix de Dédé… ils ne reviendront plus de la nuit… et la trappe est fermée.

Alors les deux silhouettes remuèrent à nouveau… mais avec des précautions extrêmes. Elles s’arrêtaient à chaque pas. Elles glissaient fort précautionneusement… Elles étaient debout sur la pointe des pieds, les mains étendues… et, quand elles se heurtaient à un meuble et que ce meuble répondait à ce choc par quelque sonorité, les silhouettes restaient comme suspendues.

Enfin elles arrivèrent à la lumière barrée de la grille derrière laquelle Dédé, debout, les attendait.

Et elles s’affalèrent exténuées, au pied des barreaux. Une voix qui était celle de M. Hippolyte Patard dit :

Ah ! mon pauvre monsieur !

Et la voix de M. Lalouette se fit entendre à son tour.