Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/262

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Les deux autres en firent deux en arrière.

— Où avez-vous découvert cela ? demanda lugubrement le savant. Ne serait-ce justement point chez moi, hier soir ?

M. Lalouette eut comme un étourdissement, mais M. Patard, de toutes ses pauvres forces, protesta… affirmant que le grand Loustalot était le plus distrait des hommes et qu’il ne savait au juste ce qu’il disait, car, hier soir, ni M. Lalouette ni lui n’avaient quitté Paris.

Le grand Loustalot ricana encore, sa main toujours cachée derrière son dos.

Et, tout à coup, son bras se détendit en avant, pour la plus grande terreur de ces messieurs qui, d’une main, assujettirent brusquement leurs lunettes, et, de l’autre, le coton dans leurs oreilles, croyant voir apparaître la petite terrible lanterne sourde ou le cher petit perce-oreille.

Mais la main du grand Loustalot montrait un parapluie.

— Mon parapluie ! s’écria M. le secrétaire perpétuel.

— Je ne vous l’ai pas fait dire ! gronda sourdement le savant… votre parapluie, Monsieur le secrétaire perpétuel, que vous avez oublié dans le train qui vous ramenait de la Va-