Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

savais pas lire ! Et voilà… cet employé doit être le même que celui qui a trouvé le parapluie de M. Patard et qui l’a remis à Loustalot. Aux questions de Loustalot sur mon signalement, l’employé certainement a répondu que M. le secrétaire perpétuel voyageait avec l’homme qui ne savait pas lire !

— Messieurs… Mgr d’Abbeville était comme moi un enfant du peuple.

À cet endroit du discours un nouveau garçon de salle de l’Institut, — car les anciens n’eussent point osé une pareille démarche qui rappelait des précédents fâcheux, — traversa l’enceinte sur la pointe des pieds, une lettre à la main.

Quand le public vit cette lettre, une nouvelle intense émotion s’empara de tous… On crut que cette lettre était encore destinée au récipiendaire… et aussitôt il y eut des cris…

« Non !… Non !… Pas de lettres !… N’ouvrez pas !… Qu’il ne l’ouvre pas ! »

Et un cri déchirant. C’était Mme Lalouette qui se trouvait mal.

M. Lalouette avait tourné la tête du côté du garçon de salle et il avait vu la lettre… Il avait compris… Le parfum plus tragique le guettait