Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/298

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III


Je n’ai pas été élevé avec les gnomes de la montagne, comme Mathis et Makoko, l’un fils de garde forestier, l’autre unique héritier d’un des plus grands propriétaires terriens de cette partie du Jura qui tient par un versant à la France, par l’autre à la Suisse. Allan et moi avions connu Mathis et Makoko au collège de Lons-le-Saunier, où nous restâmes jusqu’à notre quatrième, avant d’aller à Paris terminer nos études. Eux, après la quatrième, étaient tout simplement retournés au foyer paternel, aux environs de La Chaux-de-Fonds, non loin de cette Tête-de-Rang qui s’élève de plus de quatorze cents mètres au-dessus du niveau de la mer et d’où, par les grands jours d’azur, on aperçoit tout le Jura et les Alpes, du Soentis au mont Blanc. Là, ils avaient été entièrement