Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/53

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lu l’affreuse nouvelle après son dîner, il avait mis son par-dessus et son chapeau, pris son parapluie, et il était descendu dans la rue…

Dans la rue toute noire…

Et maintenant, il tremblait sur la place Dauphine, devant la porte de Martin Latouche dont il avait soulevé le marteau.

Le marteau avait frappé, mais la porte ne s’était pas ouverte…

Et il sembla bien à M. le secrétaire perpétuel qu’il avait aperçu sur sa gauche, à la lueur vacillante d’un réverbère, une ombre bizarre, étonnante, inexplicable.

Certainement, il avait vu comme une boîte qui marchait.

C’était une boîte carrée qui avait de petites jambes et qui s’était enfuie dans la nuit, sans bruit.

Au-dessus de la boîte, M. Patard n’avait rien vu, rien distingué. Une boîte qui marche ! la nuit ! place Dauphine ! M. le secrétaire perpétuel frappa du marteau sur la porte, avec frénésie.

Et c’est à peine s’il osa jeter un nouveau coup d’œil du côté où s’était produite cette étrange apparition.

Un petit judas venait de s’ouvrir et de s’éclairer dans la porte vétuste de l’immeuble ha-