Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/143

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appoint certain dans les résolutions qu’elle eut à prendre vis-à-vis de son nouvel époux devant les hommes, quand il lui fut révélé que son mari devant Dieu était encore de ce monde. La mort de Larsan ayant paru certaine, elle était allée à une nouvelle bénédiction nuptiale avec l’assentiment de son confesseur, en veuve. Et voilà qu’elle n’était plus veuve, mais bigame devant Dieu ! Au surplus, une telle catastrophe n’était point irrémédiable et elle dut elle-même faire luire aux yeux attristés de ce pauvre M. Darzac la perspective d’un sort meilleur qui serait arrangé comme il convient par la cour de Rome, à laquelle, le plus vite possible, il faudrait incontinent, soumettre le litige. Bref, en conclusion de tout ce qui précède, M. et Mme  Robert Darzac, quarante-huit heures après leur mariage à Saint-Nicolas du Chardonnet, faisaient chambre à part, au fond de la Tour Carrée. Le lecteur comprendra alors qu’il n’en fallait peut-être point davantage pour expliquer l’irrémédiable mélancolie de Robert et les soins consolateurs de Mathilde.


Sans être précisément au courant, ce soir-là, de tous ces détails, j’en soupçonnai néanmoins le plus important. De M. et de Mme  Darzac, mes yeux s’en furent au voisin de celle-ci, Mr Arthur-William Rance, et ma pensée déjà