Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/145

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et d’où ils surveillaient le mouvement d’entrée et de sortie du fort d’Hercule.

Rouletabille n’avait pas paru le moins du monde étonné quand le maître d’hôtel lui avait annoncé que Bernier désirait lui dire un mot : c’était donc, pensai-je, qu’il était déjà au fait de leur présence aux Rochers Rouges. En somme, je découvrais ― sans en être stupéfait, du reste ― que Rouletabille avait sérieusement employé les quelques minutes pendant lesquelles je le croyais dans sa chambre et que j’avais consacrées, moi, à ma toilette ou à d’inutiles bavardages avec M. Darzac.

Ce départ inattendu de Rouletabille jeta un froid. Chacun se demandait si cette absence ne coïncidait point avec quelque événement important relatif au retour de Larsan. Mme Robert Darzac était inquiète. Et, parce que Mathilde se montrait fâcheusement impressionnée, je vis bien que Mr Arthur Rance crut bon de manifester, lui aussi, un discret émoi. Ici, il est bon de dire que M. Arthur Rance et sa femme n’étaient point au courant de tous les malheurs de la fille du professeur Stangerson. On avait, naturellement, jugé inutile de leur faire part du mariage secret de Mathilde et de Jean Roussel, devenu Larsan. C’était là un secret de famille. Mais ils savaient mieux que n’importe qui ― Arthur Rance pour avoir été