Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Stangerson, qui en aurait conçu un chagrin peut-être mortel. Je passe sur la stupéfaction de celui-ci en nous découvrant sur le quai de la gare de Lyon. Mathilde lui raconta qu’à cause d’un grave accident de chemin de fer, barrant la ligne de Culoz, nous avions décidé, puisqu’il fallait nous résoudre à un détour, de le rejoindre, et d’aller passer quelques jours avec lui chez Arthur Rance et sa jeune femme, comme nous en avions été priés instamment, du reste, par ce fidèle ami de la famille.


… À ce propos, il serait peut-être temps d’apprendre au lecteur, quitte à interrompre un instant le récit de M. Darzac, que Mr Arthur William Rance qui, comme je l’ai rapporté dans le Mystère de la Chambre Jaune, avait nourri pendant de si longues années un amour sans espoir pour Mlle Stangerson, y avait si bien renoncé, qu’il avait fini par convoler en justes noces avec une jeune Américaine qui ne rappelait en rien la mystérieuse fille de l’illustre professeur.

Après le drame du Glandier, et pendant que Mlle Stangerson était encore retenue dans une maison de santé des environs de Paris, où elle achevait de se guérir, on apprit, un beau jour, que Mr William Arthur Rance allait épouser la nièce d’un vieux géologue de l’Académie