Page:Leroux - Mister Flow.djvu/215

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— Mais je suis une honnête fille, madame ! Nous lui sauvons la vie, il ne voudrait pas abuser de moi, bien sûr ! N’est-ce pas, Mister Flow ?

— Mademoiselle, j’ai mon honnêteté, moi aussi.

Il n’y avait que Georgette qui ne parlât point de son honnêteté. Elle mit Trompette à la porte.

— Laisse-nous, maintenant ! et qu’on ne me dérange plus, j’ai mal à la tête !

Trompette nous quitta en nous regardant d’une singulière façon. Sur la serrure, sa main tremblait.

— Et maintenant, Mister Flow, dit Georgette, il faut aller vous reposer. Vous devez en avoir besoin !

Je la pris dans mes bras, elle poussa un petit cri et ferma les yeux. Puis elle me pria de tourner le commutateur…

Ce ne fut qu’un peu plus tard qu’elle me demanda mon petit nom.

— Appelez-moi comme vous voudrez, lui répondis-je… Ça n’a pas d’importance…

— Eh bien, je t’appellerai Léon, ça va ?

— Va pour Léon ! (je n’en suis plus à un nom près)

— C’est le nom d’un petit jeune homme qui était amoureux de moi…

— Oh ! Georgette, ne me faites pas souffrir… — Mon chéri !

— Je ne pouvais m’empêcher de faire des comparaisons. La couche d’Helena, brûlante comme le Vésuve, m’avait fait goûter toutes les joies du martyr. Mes amours dans l’étroite couchette de