Page:Leroux - Mister Flow.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gerait sans scandale, autant que possible, avec la femme. En ce qui me concerne, il est sûr que je ne brûlerai pas lady Helena, ma meilleure cartouche ! Comment m’a-t-il deviné ? J’imagine qu’il a dû surprendre l’intimité de mes relations avec la patronne… C’est cela qui l’a remis dans le droit chemin et lui a fait retrouver, sous le visage de Durin, celui de J. A. L. Prim. Mais puisqu’il ne peut rien dire, il vaut mieux en rigoler, il n’est qu’odieux et ridicule !… Tout va bien, cher ami, croyez-moi.

— Pour vous, peut-être, mais pour moi ! Voilà Mr. Prim sur la sellette. On le recherche pour le citer !… Singulièrement disparu, Mr. Prim ! Je tremble qu’en partant de Mr. Prim on n’aboutisse à Me Antonin Rose. Je n’aurais plus qu’à me suicider !…

— Là ! là ! voilà les gros mots ! Le suicide, comme vous y allez ! Que diable, la vie est encore belle ! On trouvera bien à se retourner. Comptez sur moi.

On comprend que de tels propos n’étaient point faits pour me redonner de l’assurance. Ah ! je les payais mes beaux jours de Deauville ! Que n’avais-je passé toutes mes vacances dans l’humble hospitalité de la sage Clotilde et de la douce Nathalie ! J’étais si ravagé que je n’osais plus paraître devant elles.

Sur ces entrefaites, j’appris que Mr. Prim restant introuvable, le parquet avait cité lady Skarlett, qui donnerait peut-être quelque renseignement intéressant sur le fuyant personnage.