Page:Leroy-Beaulieu, Essai sur la répartition des richesses, 1881.djvu/466

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses riches ou aisées qui sont peu nombreuses une action aussi profonde sur la consommation : dire que ces classes riches ou aisées comprennent aujourd’hui beaucoup plus d’individus qu’autrefois est encore une explication insuffisante. Le progrès de la consommation chez les ouvriers est certain : quelles qu’aient été les variations des prix, elles n’ont pas absorbé toute la hausse des salaires, elles sont restées bien au-dessous. L’accroissement du salaire n’est donc pas seulement nominal ; il est réel ; à une rémunération qui a doublé en argent correspond une puissance d’achat qui n’est pas double, il est vrai, mais qui est au moins moitié plus grande que celle de la rémunération d’il y a quarante ou cinquante ans.