Page:Les Œuvres libres, numéro 3, 1921.djvu/324

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3^18 Antoine déchaîné c’était fatal. Le cinéma à peine né, la banali platitude, la convention, le mélo, la petite bleue, le cabotinage accourent et se disputi qui sera parrain et marraine. Tout de Antoine voit le danger, et suivant sa. natur est double, qui est complète, qui lui fait v< pour et le contre, il grogne : — C’était prévu... et c’est bien fait ! Car il n’aime pas être dupe ni sensible à p : de bottes. Seulement, il ne se résigne pas à 1 deur ni à la bêtise, en sorte que la minute d’a il proteste, — Il y aurait tout de même quelque chose mirable à faire avec ça ! Ce conditionnel lâché, il est certain qu’An empoignera le cinéma : ce n’est plus qi affaire de temps. Comme pour le théâtre, il ra pas peur de la lutte ; une fois de plu», il Antoine tout entier, sans concessions ; et il là un nouveau rêve magnifique. Antoine trav Badauds, vous pouvez regarder : il fait ce croit et ce qu’il veut ! — Au fait, quand pars-tu pour Arles ? dem son fils qui, sur la table de la salle à ma vient d’ouvrir un dossier de paperasses, o lit ce titre L’Arlésienne. Si Antoine est toujours pressé de faire qu chose, moi je suis toujours pressé de. savo que fait Antoine. Je dresse l’oreille, et dema — Iriez-vous tourner le drame de Daud Tout juste. Sa valise est faite. Il part dans jours ; et il me lance à brûle-pourpoint d’ui qui est à la fois une invite et un défi : — Ça va être épatant ! Vous venez voir’ Antoine allant ressusciter la poignante hii de l’Arlésienne, dans le pays de Daudet. Je nul besoin de réfléchir, Je m’écrie : — Pour sûr que je vais voir ! Quelle aubaine ! Moi qui ne me sens pai