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CONTES ARABES.

mon histoire encore plus étonnante que celle que vous venez d’entendre. Mais quand je vous l’aurai contée, m’accorderez-vous le second tiers de la grâce de ce marchand ? » « Oui, répondit le génie, pourvu que ton histoire surpasse celle de la biche. » Après ce consentement, le second vieillard commença de cette manière…

Mais Scheherazade, en prononçant ces dernières paroles, ayant vu le jour, cessa de parler. « Bon Dieu, ma sœur, dit Dinarzade, que ces aventures sont singulières ! » « Ma sœur, répondit la sultane, elles ne sont pas comparables à celles que j’aurois à vous raconter la nuit prochaine, si le sultan, mon seigneur et mon maître, avoit la bonté de me laisser vivre. » Schahriar ne répondit rien à cela ; mais il se leva, fit sa prière, et alla au conseil, sans donner aucun ordre contre la vie de la charmante Scheherazade.