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CONTES ARABES.

XLVIIIe NUIT.

Voici comme le second Calender, dit Sheherazade, poursuivit la fin de l’histoire de l’Envié et de l’Envieux :

» Le bon derviche, dit-il, étant donc monté sur le trône de son beau-père, un jour qu’il étoit au milieu de sa cour, dans une marche, il aperçut l’Envieux parmi la foule du monde qui étoit sur son passage. Il fit approcher un des visirs qui l’accompagnoit, et lui dit tout bas : « Allez, et amenez-moi cet homme que voilà, et prenez bien garde de l’épouvanter. » Le visir obéit ; et quand l’Envieux fut en présence du sultan, le sultan lui dit : « Mon ami, je suis ravi de vous voir. » Et alors s’adressant à un officier : « Qu’on lui compte, dit-il, tout-à-l’heure mille pièces de monnoie d’or de mon trésor. De plus, qu’on lui livre vingt charges