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CONTES ARABES.

pierre sur l’entrée, et la couvris de terre.

» J’eus à peine achevé, que portant la vue sur la mer du côté de la terre ferme, j’aperçus le bâtiment qui venoit reprendre le jeune homme. Alors me consultant sur ce que j’avois à faire, je dis en moi-même : « Si je me fais voir, le vieillard ne manquera pas de me faire arrêter et massacrer peut-être par ses esclaves, quand il aura vu son fils dans l’état où je l’ai mis. Tout ce que je pourrai alléguer pour me justifier, ne le persuadera point de mon innocence. Il vaut mieux, puisque j’en ai le moyen, me soustraire à son ressentiment, que de m’y exposer. » Il y avoit près du lieu souterrain un gros arbre, dont l’épais feuillage me parut propre à me cacher. J’y montai, et je ne me fus pas plutôt placé de manière que je ne pouvois être aperçu, que je vis aborder le bâtiment au même endroit que la première fois.

» Le vieillard et les esclaves débarquèrent bientôt, et s’avancèrent vers